Depuis sa création en 2003, SPYRIT a toujours eu le souci, par exemple avec l’option pour les logiciels open source, dont le fonctionnement interne est accessible à chacun, de promouvoir des usages de l’informatique respectueux des libertés individuelles. C’est un choix éthique pleinement assumé. C’est aussi une démarche entrepreneuriale pragmatique qui a permis le développement de cette entreprise, qui a multiplié son chiffre d’affaires par 15 en 12 ans, et qui a permis la création d’emplois pérennes et contribué à la formation d’apprentis.
Cette dynamique vertueuse est celle de très nombreuses entreprises française, des grands groupes jusqu’aux plus petites sociétés. Le numérique est l’un des secteurs où la France peut se vanter de son dynamisme et de sa créativité, comme l’illustre le label French Tech. Mais tout cet écosystème repose sur la confiance. La confiance est nécessaire, par exemple, lorsque que nos clients nous confient la gestion des inscriptions en ligne avec notre solution Venio, avec la certitude que ces données bénéficieront de la confidentialité qu’elles demandent.
C’était déjà, officiellement, l’objet de la loi du 21 juin 2004 que de créer les conditions de « la confiance dans l’économie numérique ». Sauf que c’est tout l’inverse qui se met en place. La mise en place imposée de dispositifs algorithmiques sous scellés (les « boites noires ») dans les datacenters hébergeant nos serveurs laissera planer un doute permanent sur l’usage qui est fait des données. Nous n’aurons même pas moyen de savoir s’il y a une « écoute » ou pas, et encore moins de quelle manière s’exerce cette surveillance ni à quelle fin. Le simple fait de s’inscrire en ligne à un rassemblement doit-il induire l’inquiétude que l’on soit fiché par on ne-sait-quel pouvoir ?
Le projet de loi relatif au renseignement présenté par le gouvernement est dangereux pour les citoyens. Il est en outre notoirement inefficace contre le terrorisme, comme l’a été la loi Bush aux Etats-Unis. Il est trop évident que cette mise en place d’un système de surveillance généralisée relève de tout autres objectifs que ceux annoncés, pour servir en vérité les intérêts de quelques grands opérateurs économiques qui, depuis des années, bâtissent leur empire sur l’analyse – et partant, le contrôle – de la vie privée. Et qu’au-delà se trouve une orientation idéologique visant à placer l’homme sous l’autorité des machines, considérant l’homme comme le maillon faible du progrès.
Nous ne voulons pas entrer dans ce meilleur des mondes. C’est pourquoi SPYRIT a rejoint le mouvement de contestation du projet de loi sur le renseignement. Son fondateur Pierre-Yves Stucki a signé ce 15 avril 2015 la déclaration commune contre la surveillance généralisée d’internet.
Suivre la mobilisation sur twitter : #NiPigeonsNiEspions